En matière d’intelligence artificielle (IA), les géants technologiques ouvrent bien entendu la voie. Lyxor ETF vous propose ici de découvrir 5 valeurs plus improbables que vous n’auriez peut-être pas pensé trouver dans un indice thématique intelligence artificielle.
1. Alibaba
Le gouvernement chinois s’engage à devenir le leader mondial de l’IA, au profit de sociétés comme Alibaba. Fin 2017, le géant du commerce électronique a annoncé son intention d’investir $15mds sur 3 ans dans un programme de R&D dans ce domaine.
La société a déjà transformé 1mn de petites entreprises familiales physiques («mom-and-pop shops») et 100 super enseignes en «magasins intelligents» en les dotant d’applications d’IA et de capteurs thermiques traçant les déplacements à pied afin d’améliorer la gestion des stocks et doper les ventes.
«City Brain», le système de surveillance de la circulation d’Alibaba à Hangzhou, illustre aussi la maîtrise du secteur par la société. Utilisant un système en cloud, la technologie procède à l’enregistrement et au traitement des données relatives aux déplacements des piétons dans la ville. Les algorithmes de l’IA peuvent alors réduire les bouchons et apporter une réponse aux accidents et à la criminalité.
2. Netflix
L’IA est aussi cruciale pour l’activité de Netflix, qui utilise des algorithmes d’apprentissage automatique pour formuler des recommandations de visualisation personnalisées. Elle compare les avis collectifs d’un groupe d’abonnés ayant regardé un film à vos habitudes de visualisation passées. Si vos goûts correspondent à ceux du groupe en question, le film qu’ils ont regardé s’affichera sous la forme d’une fenêtre pop-up à titre de suggestion. Selon Netflix, plus de 80% du contenu que les gens visionnent proviennent de ses recommandations.
La société exploite aussi l’IA par le biais de sa technologie de streaming. L’objectif de l’entreprise consiste à proposer autant de contenu que possible à ses clients, dans les limites imposées par les fournisseurs d’accès internet (vitesse de téléchargement, plafonds de données). Pour ce faire, Netflix a récemment réencodé l’intégralité de sa bibliothèque à l’aide d’un optimiseur vidéo alimenté par IA afin de maximiser la qualité d’image et de minimiser la consommation de largeur de bande. Les abonnés peuvent ainsi profiter du contenu sans pour autant épuiser leur forfait internet.
3. TripAdvisor
Selon un rapport comScore diligenté par le site de voyage, TripAdvisor a enregistré le plus grand nombre de visites avant transaction à travers le monde au cours des T2 et T3 2017. Son influence sur les voyageurs aux quatre coins du globe est difficilement contestable.
Son succès s’explique notamment par sa capacité à fournir les bonnes critiques aux bons clients au bon moment, en fonction de l’état d’avancement du planning de leurs vacances. À cette fin, sa technologie de recommandation utilise une technique d’apprentissage automatique appelée «filtrage collaboratif». L’idée consiste à associer des utilisateurs ayant des intérêts spécifiques à des critiques proposant le contenu pertinent.
TripAdvisor considère que «tous les millennials ne veulent pas vivre comme des locaux et que toutes les familles ne veulent pas vivre comme des touristes». En exploitant les ensembles de données gigantesques du site et en fournissant aux utilisateurs une expérience personnalisée, l’IA apporte une réelle plus-value.
4. Salesforce.com
L’ogre américain de l’édition de logiciels est connu pour son produit de gestion des relations clients en cloud. Avec le lancement d’«Einstein» en 2016, un programme qui met l’IA au service de ses utilisateurs, Salesforce entend démocratiser l’IA.
L’entreprise aide les vendeurs à gérer leurs clients potentiels. Einstein permet de les prioriser selon la probabilité qu’ils ont de devoir cesser leur activité. Le logiciel automatise des tâches chronophages pour permettre au vendeur de se concentrer sur ses prospects proches d’un achat. Les commerciaux peuvent également trier les destinataires dans de grandes listes de mailing selon la probabilité qu’ils ont d’ouvrir un e-mail.
Einstein ne se contente pas de simples filtres; il étudie les données clients historiques, comme les fils d’e-mails et les modèles comportementaux, pour continuer à enrichir ses connaissances à l’avenir. Lors de sa dernière mise à jour, Einstein s’est également doté d’un assistant virtuel («chatbot»), minimisant le besoin de centres de services clients onéreux.
5. Tesla
Malgré les récentes excentricités de son dirigeant visionnaire, Elon Musk, l’argumentaire en faveur de Tesla reste intact et repose principalement sur le big data et l’IA. La société entend fermement gagner la course de la construction et de la commercialisation de voitures entièrement automatisées et sans conducteur. Pour ce faire, elle a besoin de données, et les milliers d’automobiles Tesla qui sillonnent d’ores et déjà les routes lui confèrent une sérieuse avance.
Les données de chaque véhicule (qui concernent également le conducteur) sont extraites et utilisées pour créer des cartes très détaillées qui indiquent aussi bien l’augmentation moyenne de la vitesse sur une partie de l’itinéraire que l’emplacement des dangers qui déclenchent une action du conducteur, entre autres. L’apprentissage automatique (machine-learning) au niveau du cloud assure ensuite la formation de l’ensemble de la flotte, tandis que l’edge-computing (traitement des données à la périphérie) détermine l’action qu’une voiture individuelle doit prendre dans l’immédiat. Les voitures peuvent former des réseaux avec d’autres véhicules Tesla à proximité afin de partager les informations locales.
Si, et quand, les voitures autonomes deviendront aussi répandues que M. Musk le prétend, ces réseaux pourront interagir avec des voitures d’autres constructeurs et d’autres systèmes tels que les caméras de surveillance du trafic, les capteurs basés sur la route ou les téléphones portables.