Technologie : Arrêtons de nous mentir : la jeune génération ne sait pas utiliser un ordinateur ni un smartphone. Plus nos technologies sont évoluées, moins les utilisateurs semblent vouloir les maîtriser.
Durant la trêve estivale, Associated Press nous a gratifié d’une révélation fracassante : Google géolocaliserait et suivrait ses utilisateurs même quand ces derniers ont désactivé la géolocalisation. Comme vous vous en doutez, cette annonce tonitruante a provoqué quelques rires sarcastiques de ma part.
Des dinosaures et des hommes
Les dinosaures de mon espèce auront évidemment compris que cette chronique faisait référence à ce billet traduit ici . Arrêtons de nous mentir : la jeune génération ne sait pas utiliser un ordinateur ni un smartphone. Elle sait utiliser les différents réseaux sociaux à la mode et éventuellement faire une recherche sur Google. Tout va dépendre de son environnement familial. Si l’enfant est issu d’une famille où la mère compile son noyau et que le père est capable de monter intégralement un ordinateur, a priori, on n’a pas de soucis à se faire sur l’autonomie technique du rejeton.
Mais la réalité est que les parents sont tout autant techniquement analphabètes que leurs enfants, ce qui ne laisse que l’école pour apprendre réellement à se servir d’un ordinateur. Ce qui m’inspire une réflexion très courte, très imaginée, mais que la décence m’empêche d’exprimer par écrit. Disons simplement que j’ai des angoisses. Les enfants n’apprennent pas l’informatique à l’école, ils apprennent Microsoft, ce qui revient à confier des cours de nutrition à Mac Donald’s ou leurs cours d’histoire, à Robert Faurisson.
Des évidences pas si évidentes
Personne ne reproche au forum 18-25 ans de JVC d’exister. On lui reproche d’être encore plus léger sur la modération des commentaires des utilisateurs que Yaël Braun-Pivet pendant l’affaire Benalla. Qu’il soit clair dans l’esprit du lecteur qu’on n’attend pas de lui qu’il soit capable de déployer un réseau Mesh , mais qu’il arrête de tomber à la renverse quand il apprend que son smartphone est un mouchard, que les informations qu’ils publient volontairement sur les réseaux sociaux sont publiques et que les objets connectés ne peuvent pas être sécurisés puisque, par principe, cela n’a jamais eu vocation à l’être.
Rester le maître du jeu
Il a été rétorqué que ces informations publiques, touchant à des éléments personnels, ne pouvaient pas être incorporées dans un fichier, sans consentement. Sur ce point, la CNIL va arbitrer. Mais l’analogie qui m’a le plus amusée a été celle consistant à mettre sur le même plan cette récolte de données et la collecte de visages par caméras de surveillance ou d’empreintes digitales.
Je me permettrais aimablement de rappeler qu’on ne peut pas changer d’empreintes digitales. On peut éventuellement se brûler les mains pour qu’elles ne soient plus lisibles. De la même manière, à moins de rejouer Volte/Face, on peut difficilement changer de visage. Par contre, vous pouvez fermer votre compte de réseau social à tout moment ou écrire « turlututu chapeau pointu » dans votre biographie et vous localiser dans les Caraïbes si cela vous chante.